Une préoccupation majeure en matière de conception était la notion islamique d'intimité pour les femmes dans les jardins résidentiels. Lorsque les Almoravides conquirent l'Espagne au XIe siècle, ils envoyèrent des artisans musulmans, chrétiens et juifs d'Espagne au Maroc pour travailler sur des monuments. Les riads étaient centrés sur l'intérieur, ce qui garantissait l'intimité familiale et la protection contre les intempéries marocaines.

Cette introspection s'exprimait par la centralité de la plupart des jardins et cours intérieurs, ainsi que par l'absence de grandes fenêtres sur les murs extérieurs en terre cuite ou en briques crues. Ce principe architectural s'appuyait sur les notions islamiques d'intimité et le port du hijab pour les femmes. L'entrée dans ces maisons constitue une expérience de transition majeure et incite à la réflexion, car toutes les pièces s'ouvrent sur l'atrium central.

Dans le jardin central des riads traditionnels, on trouve souvent quatre orangers ou citronniers, et parfois une fontaine. Les murs des riads sont ornés de tadelakt et de zelliges, généralement calligraphiés en arabe et reprenant des citations du Coran.